Déjà rencontré à droite à gauche pour des titres assez agressifs et bien glandés, le trio
Bran Terror est l’un des groupes les plus connus de la scène électro-goth-80’s revival de Béziers. Tu me diras, ça nous fait une belle jambe mais l’on n’aurait tort de s’en tenir à cela. Si cet album souffre de points faibles patents (utilisation des voix notamment, tant pour ce qui est du français
que du maniérisme parfois kitsch et conv
enu de la chanteuse ; ainsi
Matière…), il n’en demeure pas moins qu’ils se débrouillent sur certaines plages comme des as. Ainsi pour ce qui est de la seconde,
USSR terror, on croirait entendre du
Depeche Mode du tout début mais en mieux qui plus est. Ce morceau-là est un pur carton ! Du revival comme ça, moi, j’en redemande dans mon bol le matin avant de partir ! Mais c’est aussi paradoxalement ce qui rend un peu difficile la suite de l’écoute à l’exception des quatres morceaux aux trois-quart du disque, soit
Strontium 90, Gardia de fer (bizzarement rattachée à
Ceaucescu dans le livret
)
, Cosmar (excellent ! A rapprocher du groupe lorrain
Prince Albert) et
Another love story (qui vire au brutal). La présentation est assez pauvre (un petit autocollant sur une pochette blanche en carton avec un papier calque explicatif à l’intérieur, où l’on pourra d’ailleurs apprécier l’originalité des thèmes servant de base aux titres, souvent à base de dénonciations politiques ayant trait aux pays d’Europe de l’Est – Russie, Biélorussie, Roumanie), peut-être regrettable pour ce genre de musique, à l’iconographie relativement riche. Sans doute eût-il mieux valu que l’exercice fût concentré sur un EP plutôt qu’un album, réjouissons-nous cependant de ces quelques chansons particulièrement terrifiques et abouties, mentionnées plus haut.